2024

E-CORE

autres
Partager

Contexte

Environ 10 à 20 % des patients positifs à la Covid19, en particulier les plus âgés ou ceux présentant des comorbidités, développent une pneumopathie suivie parfois d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, qui nécessite une hospitalisation et une assistance ventilatoire. Cette population présente également un risque élevé de troubles inflammatoires induits par le système immunitaire. 

L'utilisation systémique de glucocorticoïdes, comme la dexaméthasone, a été associée à une réduction de la mortalité chez les patients ventilés ou sous oxygénothérapie d'appoint. Cependant, il manque encore des informations sur l'utilisation de corticostéroïdes chez les patients atteints de Covid-19, notamment : le type de molécule, la posologie, le moment et la durée de l'administration, ainsi que l'identification des groupes de patients chez lesquels ces traitements auront le plus de bénéfices, etc. 

 

Objectif

Afin de répondre à ces enjeux, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a initié, en 2020, une étude au niveau européen dont l’objectif principal est de décrire l’utilisation des glucocorticoïdes par voie systémique en cas de Covid-19.

 

Méthodologie

En juin 2020, l'EMA a confié à IQVIA un projet visant à conduire plusieurs études de cohortes multicentriques sur l'utilisation des médicaments chez les patients atteints de Covid-19. Il avait pour objectif d’étudier rapidement dans plusieurs pays l’utilisation, l’efficacité et la sécurité des thérapies pour le traitement de la Covid-19. Pour répondre en partie à ces questions, le protocole demandé par l’EMA prévoit d’explorer les schémas d'utilisation et d'administration systémiques de glucocorticoïdes chez les patients ayant un test PCR positif pour le SRAS-CoV-2 (Covid-19) et les cas suspects de Covid-19 (sCovid-19) à partir de bases de données de santé de neuf pays : sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Serbie) ainsi que des États-Unis et du Royaume-Uni. Un travail de mise au format OMOP-CDM était requis pour que les bases de données soient interopérables.

Pour la France, c’est le bureau d’études PELyon qui a réalisé les analyses pour le compte d’IQVIA. Il a utilisé les données issues des soins en ambulatoire (soins reçus en dehors de l'hôpital) et dans le cadre hospitalier (soins reçus lors d’une hospitalisation) pour 300 000 patients hospitalisés pour Covid-19 en 2020 et 2021 contenues dans la base principale du SNDS. Les données ont été transmises au Health Data Hub grâce à l’aide des équipes de l’Assurance Maladie pour qu’il les transforme au format OMOP-CDM et en teste la qualité.

 

Résultat(s)

Ces résultats ont fait l’objet d'un article scientifique décrivant l’administration de glucocorticoïdes chez les patients atteints de la Covid-19 et ses conséquences. Première étude de la Covid-19 mobilisant des données de vie réelle à l'échelle européenne, elle révèle une grande diversité de protocoles au sein des pays étudiés. 

Si cette diversité ne permet pas de faire ressortir de conclusion arrêtée, l'étude a permis la constitution d'une cohorte inédite à l'échelle de neuf pays qui pourra être mobilisée pour de prochaines recherches internationales. Il s’agit par ailleurs du premier projet conduit sur les données de la base principale du SNDS transformées vers un format international et interopérable. Il a été présenté dans différents congrès tels que le Medical Informatics Europe 2022 et l’OHDSI Europe 2022.

 

 

E-CORE

Chiffres clés

210 Go
de données avant transformation
33 Go
après standardisation au format OMOP-CDM
300k
données mises au format OMOP-CDM
180 et 4500
tables et variables avant transformation
37 et 396
tables et variables après transformation