REXETRIS
Contexte
Pour les patients souffrant d’insuffisance rénale, la dialyse et la greffe rénale sont les traitements principalement proposés. Lorsque la greffe est possible, elle améliore la survie des patients considérablement par rapport à la dialyse, néanmoins les listes d’ attente s’allongent, retardant pour certains patients l’accès à la greffe, et pouvant parfois être la cause de décès.
Le rejet de greffe est une des raisons expliquant la saturation de ces listes.
Bien que la survie des greffons se soit améliorée, elle reste limitée dans le temps et de nombreux patients doivent recevoir une 2ème, voire une 3ème transplantation. La survie du greffon dépend en grande partie des particularités du patient (système immunitaire propre à chacun), et du traitement immunosuppresseur (qui diminue l’activité du système immunitaire) qu’ils doivent observer tant que la greffe subsiste, pour éviter le rejet du greffon. Un des enjeux est de poursuivre les recherches sur les relations entre l’exposition aux médicaments immunosuppresseurs et le devenir à long terme du patient greffé rénal et du greffon.
Les objectifs
Depuis plus de 15 ans, les porteurs du projet REXETRIS ont proposé aux professionnels de santé transplanteurs des outils d’ajustement de posologie des traitements immunosuppresseurs, qui ont été utilisés pour près de la moitié des transplantés rénaux en France. Le projet REXETRIS cherche à définir comment mieux utiliser dans la durée les traitements existants, pour prolonger le fonctionnement des reins greffés et éviter (ou retarder) les re-transplantations ou le retour en dialyse. Dans le cadre d’un traitement à vie, la connaissance issue de ce projet permettrait d’optimiser les stratégies thérapeutiques, les doses mais aussi les formules de ces médicaments. A long terme, une plus large diffusion de ces modèles permettrait de désencombrer la liste d’attente des demandeurs de greffe, en prolongeant la durée de vie des greffons.
Méthodologie
Le projet REXETRIS va permettre un croisement entre plusieurs sources de données pour établir des modèles de risque “cliniques” (perte de greffon, décès), des modèles prédictifs de réponse aux traitements immunosuppresseurs (score de prédiction individuel) et valider une méthode innovante d’adaptation de posologie par méthode pharmacocinétique. Ce projet requiert l’utilisation de données personnelles de santé non identifiantes d’ores et déjà collectées dans des bases existantes.