Caractérisation du rôle récepteur cellulaire utilisé par le parasite Plasmodium vivax au cours des formes bénignes mais récurrentes de paludisme

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Objectifs poursuivis

Domaines médicaux investigués

Bénéfices attendus

Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites du genre Plasmodium. Les parasites sont transmis à l'humain à l'occasion de piqûres par certaines espèces de moustiques dénommés Anopheles. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le paludisme concerne chaque année environ 200 millions de personnes et cause plus de 500 000 décès par an. La maladie est endémique dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique du Sud et en Asie. Le parasite Plasmodium falciparum est responsable de la forme la plus grave de la maladie, tandis que le parasite Plasmodium vivax est associé à des formes bénignes, mais beaucoup plus fréquentes, et de plus récurrentes, de la maladie. Ce caractère répétitif des poussées a un impact négatif sur la santé des individus infectés, et en particulier les enfants. Il est donc important de mieux comprendre la physiopathologie de cette infection pour améliorer sa prise en charge, et notamment de caractériser comment le parasite pénètre dans les cellules, première étape de l'infection.

Les recherches réalisées jusqu'à présent ont montré que Plasmodium vivax entre dans les globules rouges humains grâce à des molécules présentes à la surface du parasite et dénommées adhésines. Celles-ci se lient à des protéines exprimées par les globules rouges, dont la protéine Duffy. Cette protéine est présente sur les globules rouges des personnes dont le groupe sanguin est Duffy positif, mais pas des individus dont le groupe est Duffy négatif. Ceci qui explique pourquoi ce groupe sanguin est plus fréquent chez les populations vivant dans les zones d'endémie du paludisme que chez les sujets européens. Cependant, des cas d’infections chez des individus de groupe sanguin Duffy négatif ont été décrits.
Cela suggère l’hypothèse selon laquelle, dans certains cas, le parasite pourrait utiliser d’autres protéines (dénommés « récepteurs secondaires») pour pénétrer dans les globules rouges.