Corrélation entre la taille des vésicules séminales et la durée d’abstinence sexuelle
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les vésicules séminales (VS), sont des glandes débouchant dans l’urètre prostatique qui sécrètent un liquide séminal, composant 50 à 80% du sperme. Elles ont un rôle essentiel dans la fonction reproductrice masculine. Chez l’adulte, la dimension d’une vésicule séminale est variable d’un individu à un Autres. Elle fait en moyenne 5 à 6 cm de long, 1,5 cm de large et 0,5 cm d'épaisseur. Elle a un rapport anatomique étroit avec le pédicule vasculo-nerveux de Walsh, qui prolonge les lames sacro-génito-pubiennes, et qui est responsable de l’érection. Le traitement de référence du cancer de la prostate localisé peut consister en deux alternatives : soit en une radiothérapie pelvienne en modulation d’intensité avec un traitement de l’ensemble du volume prostatique et des VS, soit une exérèse chirurgicale du bloc vésiculo-prostatique en monobloc. Il est donc toujours étendu aux VS.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est aujourd’hui systématiquement réalisée pour le bilan initial du cancer de prostate, avec un rôle diagnostique et pronostique, l’envahissement des VS par le cancer étant reconnu comme un facteur de mauvais pronostic. Certains centres radiologiques préconisent 3 jours d’abstinence sexuelle pour permettre une étude correcte des vésicules séminales. Différents facteurs, tels que les taux sériques de testostérone, la polykystose rénale autosomique dominante, la consommation de tabac et certains médicaments comme la SILODOSINE, ont été identifiés comme pouvant faire varier indépendamment la taille des vésicules séminales.
La durée d’abstinence sexuelle depuis la dernière éjaculation semble également corrélée au volume des vésicules séminales. Deux études récentes ont mis en évidence une corrélation entre la durée d’abstinence sexuelle et le volume des vésicules séminales mesurées en IRM, dans une population jeune (Autresnes d’âge de 35,9 ans et 46,45 ans). Cette population n’est pas superposable à celle des patients pris en charge pour un cancer de la prostate dont la moyenne d’âge au diagnostic est de 70 ans.
Pourtant, le contrôle et la connaissance du volume des VS, dans cette population spécifique, pourrait avoir un intérêt dans le traitement du cancer de la prostate :
• En cas de radiothérapie pelvienne, afin de limiter le volume de l’organe à irradier, la toxicité induite aux organes adjacents étant directement associée à la dose délivrée.
• En cas de vésiculo-prostatectomie radicale, par voie chirurgicale, la dissection latérale des bandelettes vasculo-nerveuses est rendue plus difficile en cas de vésicules séminales volumineuses avec un risque accru de lésions nerveuses.
Nous faisons l’hypothèse que le volume des VS est corrélé à la durée d’abstinence. Ainsi, l’évacuation du liquide séminale par éjaculation à un temps défini avant le traitement curatif du cancer de la prostate, pourrait améliorer les résultats fonctionnels de la radiothérapie pelvienne ou de la chirurgie.
L’objectif de notre étude est donc d’évaluer la corrélation entre la durée d’abstinence sexuelle et le volume des VS à l’IRM, chez les patients de plus de 45 ans réalisant une IRM de la prostate pour suspicion de cancer de la prostate.
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