DeCaPPA Les professionnels de psychiatrie et d’addictologie peuvent-ils assurer la promotion et l’incitation au dépistage du cancer du poumon de leurs patients fumeurs ? Analyse des représentations, freins et leviers
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Le dépistage du cancer du poumon chez les patients fumeurs a été
rendu techniquement possible par le scanner thoracique à faible
dose, et permet de réduire la mortalité par cancer du poumon. Les
patients souffrant de troubles mentaux sévères et les patients
souffrant d’une addiction à une substance, quelle qu’elle soit, sont
fumeurs pour 80% d’entre eux et représenteraient donc une cible
privilégiée du dépistage du cancer du poumon si celui-ci était mis en
place en France. Toutefois ces populations vulnérables et souvent
socialement défavorisées ont habituellement un moindre recours aux
soins somatiques et plus particulièrement un faible taux de
participation au dépistage d’autres cancers tels que sein ou côlon rectum.
Il est donc probable que leur adhésion et participation
« spontanées » au dépistage du cancer du poumon serait également
faible, ce qui correspondrait de fait à une aggravation des inégalités
sociales de santé qui les touchent déjà fortement.
Notre hypothèse est que la participation de ces patients au dépistage
du cancer du poumon pourrait être améliorée si celui-ci leur était
proposé par les professionnels des filières de psychiatrie et
d’addictologie qui les suivent. Toutefois cette proposition
d’organisation pourrait se heurter à des barrières liées aux
représentations des professionnels mais aussi des patients vis-à-vis
de ce dépistage.
Il est nécessaire de mieux cerner ces représentations des
professionnels et des patients concernant le dépistage du cancer du
poumon avant d’envisager la mise en place d’un dispositif de
dépistage du cancer du poumon reposant sur sa proposition aux
patients par les professionnels des filières de psychiatrie et
d’addictologie.
Objectif : décrire et d'analyser les
représentations ainsi que les pratiques des professionnels et des
patients en matière de dépistage du cancer du poumon,
d'analyser les freins et les facilitateurs à la promotion et à la
proposition du dépistage des cancers du poumon aux patients
en soins psychiatriques ou en addictologie, par les
professionnels de ces secteurs de soins.
Méthodologie : Enquête descriptive qualitative, multicentrique.
La collecte des données sera fondée sur une méthode qualitative
et combinera des observations, des entrevues semi-directionnelles
(10 chez des professionnels et 5 chez des patients
dans chaque structure participante) ainsi que des discussions
informelles avec des professionnels et des patients des structures
impliquées dans l’étude. La collecte et l’analyse des données
seront effectuées par deux sociologues de la santé en immersion
dans ces structures, permettant ainsi d’inclure des
environnements variés : hospitalier, ambulatoire, pour analyser
leurs représentations du dépistage du cancer du poumon.
Population : patients pris en charge par des services d'addictologie et de psychiatrie
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les personnes
impliquées dans la recherche et les professionnels de santé disposent à tout moment d’un droit
d’accès et de rectification des données informatisées les concertants. Ils disposent également
d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel
susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées.