Etude BRHIC-BROC: Caractérisations clinique, phénotypique et moléculaire des tumeurs de Brenner

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Objectifs poursuivis

Domaines médicaux investigués

Bénéfices attendus

Le cancer de l'ovaire et le 5e cancer chez la femme en termes d’incidence, mais il est le 4e cancer avec le plus haut taux de mortalité chez les femmes.
Les tumeurs de type épithéliales sont les plus fréquentes représentant 90% des tumeurs de l’ovaire. Les tumeurs de Brenner appartiennent à cette catégories et sont rares ( ~5 %). Elles sont le plus souvent bénignes (92 %) de découverte fortuite, mais elles peuvent être borderlines (3 %) ou maligne (5 %). Elles se distinguent par un revêtement de nature transitionnelle comme observé au niveau vésical. Leur carcinogénèse reste peu étudiée.
Les différentes études suggèrent que les carcinomes épithéliaux ovariens ont une histologie ne dérivant pas des tissus ovariens, mais par exemple du revêtement tubaire, pour les carcinomes séreux de haut grade ou des foyers d'endométriose pour les tumeurs endométrioïde et à cellules claires. Ainsi plusieurs théories sur l'origine histologique et pathogénique des tumeurs de Brenner ont été avancées. Parmi elles :
-Une métaplasie transitionnelle à partir de la jonction tubo-mésothéliale, et plus précisément à partir des îlots de Walthard.
-Une métaplasie transitionnelle à partir de l'épithélium ovarien de surface, cependant les tumeurs de Brenner sont généralement PAX 8 négatives à l'inverse de l'épithélium ovarien.
-Une origine mésonéphrique de par la positivité de GATA 3
-Enfin est évoquée une origine monoclonale non müllerienne de par son association fréquente aux kystes mucineux.

BRHIC BROC est une étude rétrospective, dont l’objectif est de réaliser une caractérisation clinique, phénotypique et moléculaire des tumeurs de Brenner à différent stades (bénin, borderline et malin) afin de mieux comprendre leur carcinogènese. L’objectif secondaire est d’étudier s’il existe un lien étiopathogénique entre ces tumeurs et les cystadénomes mucineux, ou entre ces tumeurs et les îlots de Waltard.
Les patientes incluses seront des patientes majeures ayant présenté une tumeur ovarienne de Brenner entre 2000 et 2022, prises en charge au Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand, ou à l’institut Universitaire du Cancer de Toulouse, ou au CHU Gabriel Montpied de Clermont-Ferrand.