Etude de l’éco-anxiété chez les français.es, par l’évaluation de sa prévalence générale, la caractérisation de ses différents niveaux d’intensité à l’aide de l’Echelle de Mesure de l’Eco-Anxiété et l’analyse des facteurs associés.

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Objectifs poursuivis

Domaines médicaux investigués

Bénéfices attendus

Plusieurs sondages publiques interrogeant sur les émotions des français.es face au changement climatique ont déjà été publiés mais ne parle pas à proprement d’éco-anxiété. Quelques études ont également essayé de déterminer sa prévalence. Cependant, il ne s’agit pas d’études épidémiologiques validées et elles n’ont pas pu utiliser cette échelle récente.
C’est pourquoi, je souhaite essayer de déterminer la prévalence de l’éco-anxiété chez les français.es, grâce à une échelle de mesure créée en 2023 par Hélène Jalin, psychologue basée à Nantes. L’Echelle de Mesure de l’Eco-Anxiété est pertinente car elle a été validée sur un échantillon de français.es et qu’elle présente une grande diversité d’items reflétant au mieux les expériences éco-anxieuses et les émotions variées s’y rattachant.
Je souhaite également connaitre certaines caractéristiques personnelles afin d’éventuellement établir un lien entre celles-ci et des niveaux élevés d’éco-anxiété. Ceci dans l’objectif de faciliter la reconnaissance par les médecins généralistes, des personnes ayant besoin d’une prise en charge.

Objectif principal :Connaître la prévalence des éco-anxieux.ses en France

Objectifs secondaires:
- Evaluer a minima la part des éco-anxieux.ses nécessitant une prise en charge psychologique
- Etudier les caractéristiques personnelles selon le degré d’éco-anxiété rapporté.
- Comparaison des résultats avec ceux des deux thèses, des sondages publiques, et de l’étude menée en 2023 par l’OBSECA à l’aide de l’échelle de Hogg.

Population d'étude:
Femmes et hommes
Français.es
Résidant en France
Agé.e.s de 18 à 92 ans
Ayant donné une réponse à tous les items

Elément de méthode:
Quantitative à variable discontinue
Descriptive
Transversale

Pour l’objectif principal :
1.Création d’un questionnaire sur Lime Survey, intégrant l’Echelle de Mesure de l'Eco-Anxiété (EMEA), et les caractéristiques de la population (âge, sexe, origine, lieu d’habitation, travail, milieu social, antécédent de troubles anxieux, dépressifs ou psychiatriques autre).
2. Mise en ligne du questionnaire sur LimeSurvey. Création d’un QRcode à partir de l’URL du questionnaire. Diffusion de ce QRcode dans les salles d’attente de maison de santé en France, qui auront été sélectionnées au hasard.
3. Utilisation du logiciel Epi-info pour la création de la base de données.
4.Analyse statistique avec le logiciel Epi-info.
L’EMEA est étalonné en 5 classes grâce à des réponses en échelle de Likert composite de 4 points. Elles seront étalonnées comme-ci :
-Classe 1 : Non éco-anxieux.se
-Classe 2 : faiblement éco-anxieux.se
-Classe 3 : Moyennement éco-anxieux.se
-Classe 4 : Très éco-anxieux.se
-Classe 5 : Eco-anxiété envahissante
Les scores à l’EMEA allant des classes de 2 à 5 constitueront le groupe des éco-anxieux.ses versus la classe 1 qui correspondra au groupe non éco-anxieux.ses

Pour les objectifs secondaires:
1. Evaluer la part des éco-anxieux.ses nécessitant une prise en charge psychologique
Selon l’étalonnage de l’EMEA, la 5ième classe a minima, soit celles et ceux ayant un score supérieur ou égale à 71, nécessiterait une écoute attentive d’un médecin voire d’un accompagnement psychologique. En effet, le score maximum de 88 implique un « oui » à chaque item et un score de 66 est l’équivalent d’un « plutôt oui » à chaque item. Ce score se trouve dans la 4ième classe. Les réponses ne sont évidemment pas uniformes sauf pour le score minimum et le maximum. Il existe des combinaisons diverses de réponses aux items pour un même score. Cependant, au vu de la répartition des scores, ceux de la 5ième classe induisent une réponse fortement positive à la plupart des items, avec donc des manifestions anxio-dépressives, des difficultés relationnelles et des obsessions écologiques.
Il existe alors chez ces personnes un retentissement fonctionnel et une détresse émotionnelle engendrés par l’éco-anxiété.

2. Etudier les caractéristiques personnelles selon le degré d’éco-anxiété
Etude des variables caractérisant les individus selon les différents degrés d’éco-anxiété calculés : âge, sexe, environnement de résidence (urbain, rural), région de d’habitation, catégorie socio-professionnelle (étudiants, cadre/professions intellectuelles supérieures, agriculteur.trice, ouvrier(e), travailleurs indépendants, employé(e) de la fonction publique/d’entreprise, autre, retraité), profession en rapport avec la nature ou le climat, nombres d’enfants à charge, antécédent de troubles anxieux, dépressifs ou psychiatriques autre.
Utilisation du logiciel Epi-info pour la base de données.
Analyse statistique réalisé grâce au logiciel biostaTGV.

3. Comparaison des résultats avec ceux des sondages publiques, de l’étude menée par l’OBSECA et de la thèse réalisée en Ile de France.
Il s’agirait de comparer les pourcentages des gens éco-anxieux ou non selon les études, ainsi que de ceux symptomatiques pouvant nécessiter une prise en charge.
Concernant la thèse réalisée en Ile de France, la doctorante a établi des pourcentages :
-Non éco-anxieux : 16.8% qui correspondra à la classe 1 de l’EMEA
-Eco-anxieux : 83.2% qui correspondra à la somme des classes de 2 à 5 de l’EMEA.
- Parmi les éco-anxieux, il y en a 41.9% qui sont symptomatiques, correspondant à la classe 4 et 5 de l’EMEA.

Concernant l’OBSECA, il existe 4 degrés d’éco-anxiété peu/moyennement/fortement/Très fortement qui correspondront aux classes de 2 à 5 de l’EMEA.

Comparaison simple des pourcentages des autres sondages selon le même raisonnement