ÉTUDE DE L'IMPACT DE L'EXPRESSION DES RÉCEPTEURS HORMONAUX SUR L'EFFICACITE DU TRAITEMENT PAR IMMUNOTHERAPIE DANS LE CANCER DE L'ENDOMETRE A UN STADE AVANCE
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent en France, avec plus de 8 000 nouveaux cas chaque année. Bien que la majorité des cas soient diagnostiqués à un stade précoce et de bon pronostic, ce cancer reste la 6ᵉ cause de mortalité par cancer chez la femme.
L’introduction de la classification moléculaire TGCA, distinguant quatre sous-types de tumeurs endométriales selon leurs caractéristiques biologiques, a profondément transformé les stratégies thérapeutiques. En particulier, l’arrivée des inhibiteurs de checkpoints immunitaires (anti-PD1/PDL1) a ouvert de nouvelles perspectives pour les formes avancées, récidivantes ou métastatiques, notamment chez les patientes présentant un profil dMMR (instabilité des microsatellites).
Cependant, la majorité des cancers de l’endomètre sont de type pMMR, et notamment NSMP (pMMR, p53 sauvage), un groupe hétérogène, souvent RH+ (récepteurs hormonaux positifs), pour lequel le rôle de l’immunothérapie reste à clarifier. Contrairement aux tumeurs dMMR, ces cancers répondent moins bien à l’immunothérapie, ce qui pose la question de facteurs de résistance potentiels, notamment l’expression des récepteurs hormonaux.
L’absence de données précises sur l’expression hormonale dans les grands essais d’immunothérapie (ex. : KEYNOTE-775) rend nécessaire une étude ciblée sur l’impact de ces récepteurs (estrogène, progestérone) sur l’efficacité des traitements immunothérapeutiques.
Dans ce contexte, l’intérêt pour la santé publique de cette étude réside dans la possibilité d’optimiser la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre de type pMMR, en identifiant plus précisément celles qui pourraient bénéficier de l’immunothérapie. En effet, en intégrant l’expression des récepteurs hormonaux dans l’analyse, il devient envisageable de mieux cibler les traitements, d’éviter l’exposition à des thérapies coûteuses et potentiellement toxiques chez les patientes qui n’en tireraient pas de bénéfice, et ainsi de proposer une stratégie de décroissance thérapeutique dans certains cas. Par ailleurs, une meilleure définition des sous-groupes de patientes répondeuses contribuerait à une médecine plus personnalisée et équitable, garantissant à chaque patiente un traitement adapté à son profil biologique.
Pour répondre à cette étude, l'objectif principal est d’évaluer l’efficacité de l’immunothérapie en fonction de l’expression des récepteurs hormonaux chez des patientes avec des tumeurs endométriales de stade avancé (métastatiques, non résécables ou récidivantes sans possibilité de traitement local) pMMR .
Les objectifs secondaires sont :
- Evaluer la survie sans progression de la maladie en fonction de type d’immunothérapie reçue et de son association (Pembrolizumab associé au Lenvatinib / Dostarlimab associé à la chimiothérapie)
- Evaluer la survie sans progression de la maladie en fonction du sous-groupe moléculaire (NSMP ou p53 muté)
- Evaluer la survie sans progression de la maladie en fonction du type de récepteurs hormonaux exprimé (RO /RP)
- Evaluer la survie sans progression de la maladie en fonction de l’intensité d’expression des récepteurs hormonaux
- Evaluer la survie globale chez les patients RH+ et RH-
Nous comparerons l’efficacité des traitements en analysant les données des patients à l’aide de plusieurs méthodes statistiques. Nous comparerons les caractéristiques des patients selon les différents groupes de traitements en examinant les moyennes et les pourcentages de chacune d'entre elles. Pour mesurer la durée de vie et la progression de la maladie, nous utiliserons une méthode appelée Kaplan-Meier, qui permet d'estimer et de comparer la survie des patients selon les différents sous-groupes.
Enfin, nous analyserons les facteurs pronostiques susceptibles d'impacter la progression de la maladie et la durée de vie des patients à l’aide d’un modèle statistique tenant compte des différents facteurs pouvant influencer les résultats, appelé modèle de Cox.
L’étude inclura des patients majeurs suivis au Centre François Baclesse et dans d’autres centres partenaires, ayant un cancer de l'endomètre à un stade avancé non opérable, récidivant sans accessibilité à un traitement local ou métastatique, ayant bénéficié d'au moins une injection d'immunothérapie par DOSTARLIMAB ou PEMBROLIZUMAB associé au LENVATINIB entre le 01/01/2023 et le 30/06/2025 et présentant un statut pMMR.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Année et mois de naissance : Ces données permettent de calculer l’âge précis des patients, essentiel pour vérifier leur éligibilité selon les critères d’inclusion. Elles facilitent également une réidentification sécurisée des patients si nécessaire, notamment pour recueillir ou vérifier des données.
Date de soins : Les dates précises des soins sont indispensables pour valider l’inclusion des patients en fonction des périodes ciblées par l’étude. Elles servent aussi au calcul rigoureux des durées de survie et des délais entre les événements cliniques majeurs.
Date de décès : Cette information est cruciale pour calculer la survie globale, un indicateur clé dans l’analyse des résultats
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
20
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
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