ÉTUDE DU RECOURS AU PARCOURS OPTIMAL DE SOINS SELON LE SEXE LORS DE LA SURVENUE D’UN SYNDROME CORONARIEN AIGU (RESCA)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
• Le syndrome coronarien aigu (SCA) regroupe un ensemble de troubles cardiaques graves causés par une diminution soudaine du flux sanguin vers le cœur responsable d’une inadéquation des besoins et de l’apport en oxygène au niveau du muscle cardiaque, pouvant provoquer des lésions irréversibles. Le SCA peut se traduire sous la forme d’un syndrome coronarien avec sus élévation du segment ST, sans sus élévation du segment ST ou bien sous la forme d’un angor instable. Il représente une urgence médicale majeure, car il peut entraîner une mort subite. Le SCA lié à une obstruction totale ou partielle de l’artère coronaire se manifeste généralement par des symptômes cliniques intenses comme une douleur thoracique plus ou moins intense et constrictive avec ou sans irradiation (notamment dans le membre supérieur gauche, en région cervicale ou dans la machoire). Une dyspnée, des sueurs, des nausées et des vomissements peuvent également être présents.
Au cours de l’année 2022, en France, nous dénombrons 242 227 SCA dont 70 488 ayant atteint des femmes (1).
De nombreuses études ont fait le lien entre une prise en charge rapide et une amélioration de la survie et de la qualité de vie en contexte de SCA, faisant du délai de reperfusion coronaire un facteur pronostic majeur (2). Aussi, en cas d’urgence vitale et/ou fonctionnelle, l’appel à un service de secours type 15 ou 18 accélère la prise en charge. (3)
Aussi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a défini un parcours de soins optimal en cas de douleur thoracique qui commence par l’appel au centre 15 par le patient ou un tiers dans l’heure suivant l’apparition des symptômes. Le médecin régulateur devra alors déclencher un effecteur dont le but sera de réaliser un électrocardiogramme (ECG) et de transporter rapidement, et de manière sécurisée, le patient en secteur adapté (SDCI, USIC, USC). (4)
Pour autant, lors d’un SCA, l’appel d’urgence ne se retrouve pas dans la majorité des cas : une personne sur deux appellerait le SAMU (5-6) et seulement 25% le font dans l’heure qui suit le début des symptômes (7). Ceci peut notamment s’expliquer par la méconnaissance des numéros d’urgence (8) ou des symptômes devant inquiéter (5). En effet, encore 6,5% de la population ne considère pas une douleur thoracique comme inquiétante (5) alors qu’elle est le symptôme le plus typique de SCA : au cours d’un SCA 79% des hommes et 74% des femmes présentent une douleur thoracique. (9) Aussi, moins de 50% de la population est au fait des symptômes moins spécifiques tels que les troubles digestifs ou les douleurs des membres supérieurs ou du dos (5).
Par ailleurs, la physiopathologie et la présentation clinique des SCA diffèrent en fonction du sexe (10). Les femmes présentent moins d’obstruction coronarienne complète et sont plus susceptibles de présenter des Myocardial Infarction with No Obstructive Coronary Arteries (MINOCA) (11). Or on sait que les MINOCA de diagnostic précoce ont de meilleurs pronostics à long terme que les coronaropathies avec obstruction artérielle (12).
Aussi, les femmes rapportent moins de douleur thoracique et de sueurs que les hommes mais davantage de nausées et de dyspnée (10). Elles présentent également plus de signes d’insuffisance cardiaque à la prise en charge, ce qui peut notamment s’expliquer par un retard de prise en charge par rapport aux hommes. Ce retard a d’ailleurs un impact pronostique considérable puisque le taux de mortalité à 30 jours est de 5.3% chez les hommes contre 10.8% chez les femmes. (13) Il est également démontré que la morbidité est plus importante chez les femmes notamment par le taux d’insuffisance cardiaque à long terme : le sexe féminin en est un facteur de risque indépendant augmentant de 15 à 34% le risque de développer une insuffisance cardiaque post-SCA. (14)
Il est recommandé pour chaque patient présentant une douleur thoracique d’intégrer le plus rapidement possible une filière de soins optimisée. Or on sait qu’elle n’est pour le moment pas utilisée de manière optimale. Au vu de tous ces éléments, nous pouvons nous demander dans quelle proportion l’emprunt du parcours de soin optimal est différent en fonction du sexe et quels sont les points de prise en charge qui font sortir les patients du parcours optimal.
L’objectif de notre étude est d’analyser l’existence d’éventuelles disparités selon le sexe dans l’accès et le recours à un parcours de soins optimal en cas de syndrome coronarien aigu (SCA).
Patient(es) sortant d’USIC, d’USC ou de service équivalent avec le diagnostic de SCA
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Ces données sont utiles pour comprendre le suivi et le parcours de soin du patient
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement
Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Lettre d’information mentionnant les droits des articles 15 à 20 du RGPD et comment ceux-ci s’appliquent
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