N° 25285694

Étude qualitative sur les effets ressentis des Groupes de paroles proposés en pédopsychiatrie aux Adolescents en Transition de genre et à leurs Parents - EGATP

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Psychologie et psychiatrie

Bénéfices attendus

L’identité de genre correspond au ressenti intime d’une personne d’appartenir au genre féminin, masculin, ou à un autre genre. On parle de transidentité lorsque cette identité de genre ressentie ne correspond pas au genre assigné à la naissance. Les évolutions tendent vers une dé-psychiatrisation et rendent compte du fait que la transidentité doit aujourd’hui être considérée comme une variation normale dans la diversité humaine des identités de genre, et non comme une pathologie.
Les estimations de la prévalence de la transidentité retrouvent des fréquences variables en fonction des époques et des méthodologies utilisées. Toutes s’accordent cependant sur l’augmentation récente et importante des demandes d’accompagnement vers un parcours de transition, notamment chez les patients mineurs. Le consensus médical actuel estimerait la prévalence des situations de transidentités autour de 1% de la population générale. Les études épidémiologiques montrent de plus que les situations de transidentité à l’adolescence sont plus fréquemment associées à des co-occurrences psychiatriques. Le risque de décès par suicide est 19 fois plus élevé chez les personnes trans en comparaison avec la population générale ; à l’adolescence, les automutilations sont particulièrement fréquentes ; les risques relatifs d’épisode dépressif caractérisé et de trouble anxieux généralisé sont de 4 et 3 respectivement. Ainsi, si la transidentité ne doit plus être aujourd’hui considérée comme un trouble, elle semble encore représenter dans nos sociétés contemporaines un facteur de vulnérabilité psychique. Il y a donc un véritable enjeu de santé publique autour de l’accompagnement des mineurs en transition et de leur famille, tant pour soutenir et mobiliser les parents pour limiter l’impact des facteurs de stress chez leur adolescent que pour prévenir ou traiter l’apparition de co-occurrences psychiatriques chez ces jeunes.
Les premières prises en charges médicales d’enfants et adolescents transgenres remontent aux années 1960 aux Etats-Unis et 1980 en France, et sont connues du fait des travaux de figures comme John Money, Robert Stoller ou Colette Chiland. A partir des années 2010, des centres de consultations spécialisés ont progressivement vu le jour sur le territoire Français, proposant cette fois un accompagnement pluridisciplinaire (psychiatrique, pédiatrique, endocrinologique) dans le parcours de transition des mineurs. En l’absence à ce jour de recommandations françaises, ces soins reposent notamment sur les recommandations internationales de l’Association mondiale des professionnels pour la santé transgenre (WPATH), prescrivant par exemple la possibilité de débuter une transition hormonale après un an de suivi régulier chez les adolescents et adolescentes de plus de 16 ans. Les décisions de traitement sont prises dans le cadre de Réunions de Concertation Pluridisciplinaires et les questions éthiques soulevées par ces soins sont nombreuses. Le principe de bienfaisance conduit d’abord à envisager tous les soins de nature à réduire la souffrance psychique présentée par ces jeunes avec un risque psychiatrique et suicidaire plus élevé. L’administration de traitements médicamenteux aux effets pour certains irréversibles, et le risque de figer des identifications transitoires chez des mineurs dont la construction de l’identité de genre resterait instable se heurte au principe de non malfaisance. La spécificité de l’accompagnement des mineurs pose également la question de l’autonomie et du consentement libre et éclairé là où l’autorité parentale doit nécessairement être interrogée. Enfin, l’organisation de ces soins se heurte à des questionnements sociétaux sur la place de la psychiatrie dans les parcours de transition, du fait de l’évolution de la perception de la transidentité qui se doit aujourd’hui d’être considérée comme une variation de la normale et non comme un trouble psychique.

Sur le CHU de Toulouse, la consultation spécialisé Genre du Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (SUPEA) propose depuis septembre 2022 aux adolescents suivis et à leurs parents de participer à un groupe de parole dédié. Ce dispositif comporte cinq sessions d’environ 1h30, avec un groupe fermé de 8 à 10 adolescents et un groupe en parallèle pour leurs parents. Le groupe des adolescents et celui des parents se réunissent de manière distincte sur les premières sessions. La dernière est une session commune réunissant les adolescents et leurs familles. Ces groupes de paroles sont conduits par les différents médecins de la consultation (pédopsychiatre et endocrinologues), par une psychologue, un assistant de service social, et parfois avec la participation d’internes en psychiatrie.

L’hypothèse de cette recherche est de s’intéresser aux effets ressentis des groupes de paroles proposés en pédopsychiatrie aux adolescents en transition de genre et à leurs parents.
L'objectif principal est de décrire les effets que peut apporter une prise en charge pédopsychiatrique groupale pour les adolescents avec transidentité et pour leurs parents à partir de l’analyse qualitative du vécu des participants au groupe de parole proposé par la consultation Genre du SUPEA (CHU de Toulouse).

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social
Informations relatives aux conditions sociales, environnementales, aux habitudes de vie et au contexte socio-économique des personnes concernées
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Enquête(s)

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Aucune

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CHU Toulouse Direction de la Recherche et de l'Innovation

2 Rue Viguerie 31300 Toulouse 31300 Toulouse France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
LEFEBVRE Jean François

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

CHU Toulouse

2 Rue Viguerie 31300 Toulouse 31000 Toulouse France

Calendrier du projet

Date de début : 10/07/2025 – Date de fin : 10/07/2027 Durée de l'étude : 24
Etape 1 : Dépôt du projet
10/07/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

CHU Toulouse

2 Rue Viguerie 31300 Toulouse 31059 Toulouse France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(j) archives, recherche scientifique ou historique, ou statistiques

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

L'ensemble des droits des personnes répondant aux exigence de l'article 14 du RGPD sont
listés dans la notice d'information remise aux personnes dont les données seront traitées.
Il y est également détaillé comment appliquer ces droits au prêt du DPO du responsable
de traitement et/ou de la CNIL. L'ensemble des coordonnées nécessaires sont spécifiés
dans la notice d'information.

Délégué à la protection des données

CHU Toulouse

2 Rue Viguerie 31300 Toulouse 31059 Toulouse France

dpo@chu-toulouse.fr