N° 25352666

Evaluation du résultat clinique et radiologique des tiges fémorales non cimentées en fonction de leur revêtement proximal.

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Information sur la santé ainsi que sur l'offre de soins

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Rhumatologie

Bénéfices attendus

La fixation de la tige fémorale d’une prothèse totale de hanche doit être à la fois rapidement efficace afin permettre une reprise rapide de la marche et stable à long terme, idéalement durant plusieurs décennies [1]. Elle peut être réalisée avec ou sans ciment.
La fixation cimentée à pour avantage d’être immédiatement solide (les polymères acryliques durcissant en une quinzaine de minutes) et de donner la possibilité au patient de charger rapidement son implant après l’intervention. Elle est pour cette raison particulièrement indiquée pour les patients âgés [2,3].
La fixation non cimentée repose sur une fixation primaire mécanique et une fixation secondaire biologique [4] :
• La fixation primaire est obtenue au moment même de l’implantation par l’ajustage mécanique d’un implant rigide dans une cavité osseuse viscoélastique (press-fit). Cette fixation peut être métaphysaire ou diaphysaire. Elle est conditionnée par la forme de l’implant (droite ou anatomique) et sa longueur [4].
• La fixation secondaire est assurée par la croissance osseuse dans l’interface os-implant, correspondant à l’ostéointégration de la prothèse. Ce processus dure de six à huit semaines.
Les nombreux modèles d'implant sans ciment disponibles se caractérisent par une rugosité de surface qui favorise à la fois la stabilité primaire et l'ostéo-intégration [5,6]. Différentes techniques permettent encore d’améliorer la quantité et la qualité de l'ostéointégration en favorisant la croissance osseuse sur le matériau (on-growth osteointegration) et dans ses pores (in-growth osteointegration) ou en créant une interconnexion entre l’os et la structure du matériau prothétique (ostéoincorporation bioactive) [7].
- L’ostéointégration à la surface de la prothèse (on-growth osteointegration) est favorisée par le sablage de la tige avec des particules de corindon ou d’alumine qui a pour but d’augmenter la surface de contact par la création de micro-reliefs [8,9].
- Les revêtements poreux sont constitués de titane ou de tantale pur qui possède une bonne ductilité et confère au revêtement une porosité de 80 %, aboutissant à une « in-growth osteoingration » plus précoce que les revêtements poreux en titane [10,11].
- Les revêtements bioactifs sont constitués de phosphate tricalcique ou d’hydroxyapatite dont la similarité chimique avec l’os permet d’accélérer l’apposition des ostéoblastes sur les implants mais dont le bénéfice reste discuté dans les arthroplasties de première intention [12-14].

Justification de l’étude
La fixation non cimentée des prothèses fémorales s’est développée au cours des dernières années en raison notamment de l’extension des indications de l’arthroplastie totale de hanche à des patients plus jeunes et plus actifs. [15-17] mais dont l’espérance de vie plus élevée les expose au risque d’usure des implants et accroit la probabilité de reprise de la prothèse [18].
Cette situation a conduit à revoir les techniques de chirurgie pour les rendre les plus conservatrices possible, facilitant ainsi, en cas de reprise, l’extraction et le remplacement de la prothèse. Des approches mini-invasives ont été proposées et des tiges métaphysaires courtes ont été introduites comme alternative aux tiges conventionnelles, avec une série d'avantages : préservation du stock osseux et de l'antéversion anatomique du col fémoral, diminution des forces de contrainte corticale et du « stress-shielding », diminution des douleurs de cuisse résiduelles, durée de vie plus longue de la prothèse avec possibilité de révision en prothèse conventionnelle [19-22].
AMIStem-H est une tige sans ciment destinée à être implantée par voie antérieure mini-invasive (décrite en annexe) [23]. Elle est composée d’un alliage de Titanium Niobium et sa surface présente une épaisseur de 80 μm d’hydroxyapatite (HAP) après un sablage superficiel de 4 à 7 μm de rugosité. Cette tige a été mise sur le marché en 2009 et implantée plus de 150 000 fois. Son taux de survie à 10 ans est de 97 % [24].
Une évolution de cette tige a été ensuite proposée. Basée sur le même design, AMIStem-P se différencie par la présence d’un revêtement titane plasma spray, le MectaGrip, projeté sous vide sur la partie proximale de la tige. Ce revêtement supplémentaire, à la fois rugueux et poreux, a montré sur des modèles animaux qu’il permettait une ostéo-intégration plus profonde et plus robuste, avec en corollaire une augmentation de la résistance mécanique aux contraintes de cisaillement et une amélioration du transfert de charge [25,26].
Cette étude à pour objectif d’évaluer l’ostéointégration et l’évolution clinique de ces deux tiges sur une série de 408 patients (239 AMIStem-H vs 169 AMIStem-P) pour lesquels on dispose d’une durée de suivi post chirurgie supérieure à cinq ans.

L'étude porte sur des patients orteurs depuis au moins cinq ans d’une prothèse totale de hanche.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins (JJ/MM/AAAA)

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

La durée de vie de la prothèse doit être connue pour l'objectif de l'étude

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement privé de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupement de Coopération Sanitaire Ramsay Générale de Santé pour l’Enseignement et la Recherche

39 Rue Mstislav Rostropovitch 75017 Paris 75017 Paris France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
LOCRET Stéphane

Calendrier du projet

Date de début : 02/12/2021 – Date de fin : 06/01/2022 Durée de l'étude : 2
Etape 1 : Dépôt du projet
15/07/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(f) intérêts légitimes du responsable de traitement

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Information individuelle

Délégué à la protection des données

Ramsay Santé

39 Rue Mstislav Rostropovitch 75017 Paris 75017 Paris France

dpo@ramsaygds.fr