N° F20230623093925

Impact de la pratique immédiate du peau à peau sur le risque d’hémorragie de la délivrance lors d’un accouchement par césarienne

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Autre

Bénéfices attendus

La prévention de l’hémorragie du post-partum (HPP) est un enjeu majeur de santé publique car cette complication concerne approximativement 5 à10 % des parturientes. Elle est définie par des pertes sanguines au-delà de 500 mL dans les 24 heures qui suivent un accouchement (voie basse ou césarienne) ; elle peut être immédiate ou retardée. La césarienne ; qu’elle soit programmée ou en urgence, est associée à un risque plus élevé d’HPP. L’amélioration de sa prise en charge a permis de diviser le taux de mortalité par hémorragie obstétricale par deux depuis 15 ans. Cependant la mortalité maternelle par HPP reste un évènement évitable dans 90% des cas et dont la diminution reste encore possible3.. . La pratique du peau à peau (PAP) est déjà largement réalisée et encouragée lors d’un accouchement par voie vaginale. Le PAP consiste à placer le nouveau-né tout juste après la naissance à plat sur le ventre de sa mère, tête tournée sur le côté, visage et nez dégagés et visibles. Il facilite l’adaptation à la vie extra-utérine et permettrait, selon plusieurs modèles physiologiques, une augmentation de la sécrétion endogène de l’ocytocine. En effet, cette hormone est secrétée de manière pulsatile au niveau de la post-hypophyse et possède une durée de vie de 20-30 minutes. Elle est stimulée par différents facteurs environnementaux comme le toucher. L’ocytocine passe à travers la barrière hémato-encéphalique dans la circulation artérielle jusqu’à atteindre ses récepteurs présents au niveau des cellules musculaires lisses de l’utérus. Cette liaison augmente alors la concentration de calcium intra-cellulaire et favorise la contraction des fibres musculaires de l'utérus. La contraction est essentielle car elle assure l’occlusion des vaisseaux utérins dans le post-partum immédiat. Trois études ont déjà suggéré le lien entre la pratique du PAP immédiatement après l’accouchement voie basse et la réduction de l’hémorragie du post-partum.. . En France, 20% des naissances ont lieu par césarienne. Malgré les bienfaits du PAP per césarienne, très peu d’équipes permettent sa pratique au sein du bloc obstétrical. Les obstacles pouvant être l’état clinique de la patiente, le manque d’espace, de personnel, de temps, ainsi que le manque de connaissance des bénéfices du PAP par les parents et les professionnels de santé. Le PAP au bloc obstétrical pourrait être associé à un bénéfice sur le lien mère-enfant, à l’amélioration de l’initiation de l’allaitement, et à l’analgésie per-partum, sans pour autant allonger le temps opératoire et sans augmenter le risque d’hypothermie chez le nouveau-né.. En dehors d’une étude récente, il existe peu de retour sur les effets de la pratique du peau à peau sur l’hémorragie du post-partum lors d’un accouchement par césarienne. Cette étude prospective randomisée a montré que le PAP immédiat au bloc obstétrical lors des césariennes programmées permettait d’augmenter la contractibilité utérine et de réduire la diminution du taux d’hémoglobine en post-opératoire. Cette étude présente plusieurs limites non négligeables, concernant notamment l’exclusion des césariennes en urgence ou des situations à risque de saignement. De plus, la mesure subjective de la contractilité, la méthode de quantification des saignements et la mesure du taux d’hémoglobine semblent également poser des problèmes méthodologiques.. . Depuis deux ans, dans une démarche visant à améliorer nos pratiques, la satisfaction et le confort de nos patientes lors de leur accouchement, nous leur offrons la possibilité de réaliser le PAP immédiat au bloc opératoire en cas de recours à une césarienne (qu’elle soit programmée ou en urgence, sous rachianesthésie ou analgésie péridurale). Notre but est d’étudier l’association entre la pratique du PAP immédiat en césarienne et la réduction du taux l’hémorragie du post-partum au sein de la maternité.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et financière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autres sources

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Fondation Hôpital Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

Calendrier du projet

Terminé
Date de début : 23/06/2023 – Date de fin : 31/12/2025 Durée de l'étude : 2,5 ans
Etape 1 : Dépôt du projet
23/06/2023

Base légale pour accéder aux données

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Le formulaire d’information et de non-opposition est remis à chaque femme éligible. Si la femme ne s’oppose pas à l’utilisation de ses données, sa non opposition est recueillie. Les données médicales seront alors recueillies à partir de son dossier médical informatisé. Les données recueillies correspondent aux données démographiques, de l'accouchement, aux données des examens réalisés collectées dans le cadre de la prise en charge habituelle des femmes accouchant.. . Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . Le patient peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, le patient a le droit de demander l’effacement de ses données la concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), le patient dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement des données collectées dans le cadre de cette recherche ou une limitation de traitement. Le patient dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, soit par courrier électronique à l’adresse dpo@ghpsj.fr, soit par courrier postal à l’adresse : 185 rue Raymond Losserand – 75014 Paris.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si la femme le souhaite, elle pourra être tenue informé des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. Si elle a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal de cette étude, le Professeur Elie AZRIA, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.

Délégué à la protection des données

Fondation Hôpital Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

dpo@ghpsj.fr