La reprise ou le maintien dans l’emploi après un cancer : une approche par la théorie de la conservation des ressources
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
1. Contexte et justification scientifique
En 2022, près de 20 millions de nouveaux cas de cancer ont été recensés à travers le monde, selon les estimations du Centre International de Recherche sur le Cancer. Ce nombre devrait atteindre 35 millions en 2050. Par ailleurs, l’amélioration des diagnostics et des traitements permet de meilleures chances de survie, ce qui augmente le nombre de personnes vivant avec, ou après, un cancer. En parallèle, environ la moitié des patients atteints par la maladie sont en âge de travailler, ce qui est accentué par le recul de l’âge de la retraite. Cette réalité place le maintien dans l’emploi au cœur des enjeux sociétaux et organisationnels.
Dans ce contexte, la reprise du travail est une étape importante pour les salariés après un cancer, souvent considérée comme un retour à la vie normale. Elle leur permet de retrouver un sentiment d’utilité sociale, d’éviter de songer à la maladie et de bénéficier d’un réseau social solidaire. De nombreuses études montrent que le retour au travail peut favoriser la récupération des capacités cognitives, réduire l’anxiété, accroître les fonctions physiques et mentales ainsi que la qualité de vie. À la lumière de ces constats, le gouvernement français a fait du maintien dans l’emploi l’une des priorités de sa Stratégie décennale de lutte contre le cancer 2021-2030.
Toutefois, en dépit de ces observations, les responsables des ressources humaines manquent souvent d’outils ou de formations pour adopter les bonnes pratiques lorsqu’un salarié est confronté à un cancer. De la même manière, le manque de sensibilisation chez les managers peut conduire à des attentes disproportionnées envers le salarié concerné par la maladie. Par ailleurs, les entreprises sont souvent tiraillées entre leurs impératifs économiques et la mise en place d’un accompagnement durable et adapté aux besoins des salariés malades. Les recherches récentes soulignent l’urgence de développer des dispositifs favorisant un retour au travail réussi et tenant compte du large éventail de défis évoqués plus haut.
2. Objectifs de l’étude
Face à ces enjeux, cette recherche vise à identifier les facteurs individuels et contextuels favorisant une expérience professionnelle propice au mieux-être des salariés atteints de cancer. Ce projet de recherche s’articulera autour de trois questions principales :
- Comment les ressources issues de la sphère professionnelle et de la sphère privée contribuent-elles à la reprise ou au maintien de l’activité professionnelle d’un salarié atteint de cancer ?
- Quelles sont les ressources clés dans ce contexte, et comment participent-elles au mieux-être de l’individu ?
- Par quels mécanismes les salariés atteints d’un cancer parviennent-ils à rompre les « spirales de pertes » (Hobfoll, 1989) et ainsi entamer une dynamique de reconstruction ?
3. Méthodologie : une étude qualitative longitudinale
Il s’agit d’une étude qualitative longitudinale non interventionnelle reposant sur des entretiens semi-directifs. Une série de questions sera posée, tout en gardant la possibilité de poser des questions non prévues dans cette grille au gré des échanges avec les patients. La reprise et le maintien en emploi des personnes atteintes de cancer étant un processus sur le long terme, une seconde prise de contact sera effectuée dans les mois qui suivent le premier entretien afin d’observer l’évolution au regard de l’insertion professionnelle des participants. Les patients pourront se retirer de l’étude à tout moment, sans justification. Cette étude mobilise la méthode de l’analyse thématique (Braun & Clarke, 2006) à travers une approche inductive. L’analyse des retranscriptions s’effectuera sur le logiciel Nvivo 15.
Concrètement, voici comment se déroulera l’étude :
• Les entretiens durent environ une heure, dans un lieu convenu avec le patient (hôpital, visioconférence ou téléphone).
• Afin de respecter au mieux le discours du patient, les entretiens seront enregistrés avec leur accord. Ils auront la possibilité de refuser l’enregistrement.
• Les patients pourront interrompre les entretiens à tout moment sans justification.
• Aucun examen médical ni geste de soin ne sera effectué.
• Les patients seront recontactés dans les mois qui suivent le premier entretien afin d’observer l’évolution de leur insertion professionnelle. Ils auront la possibilité de ne pas donner suite et d’interrompre leur participation à tout moment.
Enfin, les critères d’inclusion retenus sont volontairement larges, conformément à la méthodologie qualitative choisie, qui vise une compréhension holistique du phénomène étudié. Les participants recherchés sont :
• des personnes atteintes d’un cancer localisé ou métastatique, actuellement en âge de travailler ;
• ayant repris une activité professionnelle depuis moins de deux ans ;
• acceptant un suivi sur plusieurs mois afin d’observer l’évolution de leur insertion professionnelle.
- Résidant en France
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Article 15 – Droit d’accès
Les participants peuvent obtenir la confirmation que des données les concernant sont ou non traitées et, lorsqu’elles le sont, en recevoir une copie ainsi que toute information utile sur les finalités, les destinataires et la durée de conservation.
Ils peuvent exercer ce droit auprès du doctorant (Timothé Baudin) ou du directeur de thèse (Pr Olivier Roques), ou via le Délégué à la protection des données d’Aix-Marseille Université (dpo@univ-amu.fr
).
Article 16 – Droit de rectification
Les participants peuvent demander à corriger ou compléter les données les concernant s’ils estiment qu’elles sont inexactes ou incomplètes. Ils peuvent exercer ce droit en contactant directement le doctorant chercheur (Timothé Baudin) ou le directeur de thèse (Pr. Olivier Roques) aux coordonnées indiquées dans la note d’information.
Pour les entretiens qualitatifs, il est systématiquement rappelé aux participants en début d’entretien qu’ils peuvent signaler toute erreur ou demander une rectification à tout moment. De plus, sur simple demande, la retranscription intégrale de l’entretien pourra leur être envoyée afin qu’ils puissent vérifier et, le cas échéant, corriger leurs propos. Cette possibilité est également mentionnée dans la note d’information aux patients.
Article 17 – Droit à l’effacement
Dans le cadre d’une recherche universitaire fondée sur l’exécution d’une mission d’intérêt public, le droit à l’effacement ne s’applique pas. Les données sont conservées pour garantir la valeur scientifique et la traçabilité des résultats, conformément à la méthodologie MR-004. Toutefois, les participants conservent la possibilité de demander la limitation du traitement ou de s’opposer à l’utilisation ultérieure de leurs données, en contactant le doctorant chercheur ou le directeur de thèse aux coordonnées indiquées dans la note d’information.
Article 18 – Droit à la limitation du traitement
Les participants peuvent demander la limitation du traitement de leurs données, c’est-à-dire que leur utilisation est gelée et que les données ne sont plus traitées activement mais seulement conservées. Cette demande peut être formulée à tout moment auprès du doctorant chercheur (Timothé Baudin) ou du directeur de thèse (Pr. Olivier Roques), aux coordonnées indiquées dans la note d’information remise aux participants et rappelées dans le questionnaire. Dans le cadre des entretiens, cette possibilité est rappelée systématiquement aux participants au début de l’entretien.
Article 19 – Obligation de notification
Toute rectification, limitation ou suppression de données demandée par un participant fera l’objet d’une notification au participant et, le cas échéant, aux destinataires concernés, sauf si cela exige des efforts disproportionnés.
Article 20 – Droit à la portabilité
Le traitement repose principalement sur la mission d’intérêt public d’Aix-Marseille Université et sur le consentement éclairé des participants. Dans le cadre de la mission d’intérêt public, le droit à la portabilité ne s’applique pas. Le traitement étant fondé sur le consentement (avant et au début de chaque entretien ), les personnes concernées peuvent toutefois demander la transmission de leurs données personnelles sous un format électronique structuré et couramment utilisé, afin de les réutiliser ou de les transmettre à un autre organisme.