Mutations ESR1 détectées après un traitement endocrinien néoadjuvant chez des patientes atteintes d'un cancer du sein précoce ER+/HER2- : prévalence et impact pronostique pronostic - Partie 2 - DATA240149
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Le cancer du sein RH+/HER2- est de loin le sous-type de cancer du sein le plus souvent diagnostiqué, représentant environ 70 % de tous les cancers du sein. Les guidelines internationaux recommandent 4 à 8 mois d’inhibiteur de l’aromatase (IA) en néoadjuvant, poursuivi après la chirurgie pour les patientes ménopausées avec un cancer du sein précoce HR+/HER2- sans indication à une chimiothérapie. L’un des mécanismes les plus importants de l’hormono-résistance est l’émergence de mutations ESR1 (ESR1mut). Des ESR1mut ont été détectés dans environ 20 à 40% des cancers du sein métastatiques, principalement chez des patientes ayant déjà reçu une IA, mais rarement dans des tumeurs primaires, et sont considérées comme un mécanisme de résistance acquise à l’IA. Dans ce contexte, les ESR1mut ont une valeur pronostique défavorable et sont prédictives d’une survie sans progression plus courte sous l’IA subséquente.
Nous émettons l’hypothèse qu’après une hormonothérapie (HT) néoadjuvante, les ESR1mut sont enrichies et pourraient être détectées dans les prélèvements tissulaires post-HT néoadjuvante. Il existe très peu d’études sur ce sujet avec des résultats contradictoires qui pourraient être au moins partiellement liés à la technologie utilisée pour évaluer les mutations. Deux études de 68 et 57 patientes traitées par HT néoadjuvante plus de 3 mois, ont identifié des ESR1mut par séquençage ciblé dans seulement 1,5%6 et 3.5%7 des cas respectivement. En utilisant la real time PCR dans les tumeurs « hormono-résistantes », Reinert et al n’ont retrouvé aucune ESR1mut,8 alors qu’en utilisant une multiplex digital droplet PCR, Leal et al ont signalé que les ESR1mut étaient enrichies dans environ 7 % des cas et qu’elles étaient associées à une HT prolongée (>6 mois).9 L’objectif de cette étude est de rapporter la prévalence des ESR1mut enrichies après une HT néoadjuvante de plus de 3 mois, utilisant des technologies avec une haute sensibilité.
La première partie de ce projet a été réalisée. Sur 143 patients, 136 ont eu des résultats interprétables de détection d’ESR1mut. Nous avons détecté des ESR1mut dans 5,2 % (IC à 95 % 1,4-8,9 %, 7/136) des spécimens chirurgicaux post-NET. Les ESR1mut n'étaient associés à aucune variable clinico-pathologique. La durée de survie sans récidive médiane était numériquement plus longue chez les patients ESR1wt que chez les patients ESR1mut. La signification statistique n'a pas été atteinte, probablement en raison du nombre limité de tumeurs ESR1mut. Une tendance similaire a été observée pour la survie globale médiane qui était numériquement plus longue chez les patients ESR1wt que chez les patients ESR1mut. Afin d'augmenter la puissance de l'étude, l'Institut Bergonié est disponible pour contribuer avec des échantillons de patients remplissant les critères d'inclusion. Les analyses de détection des mutations ESR1 et les statistiques suivront le même plan méthodologique que l’étude NET ESR1.
Etude rétrospective sur des des patientes ménopausées traitées pour un cancer du sein RH+/HER2- en phase précoce par hormonothérapie monothérapie néoadjuvante pour au moins 3 mois avant chirurgie.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Verification des critères d'inclusions
Etude de la survie des patients
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
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