Peur de la récidive : prévalence, expérience vécue et satisfaction des besoins d’aide durant le parcours de soins hospitaliers (PDR-CARE - DATA250063)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La peur de la récidive (PDR) est une préoccupation courante chez les patients atteints de cancer, impactant significativement leur qualité de vie. Cette peur peut entraîner des comportements de santé inadaptés, perturbant la gestion du traitement ainsi que la survie (Lebel et al., 2016 ; Bergerot et al., 2022). Une étude Delphi récente a souligné la nécessité d'approfondir la compréhension de la PDR dans des populations spécifiques et de valider des outils de dépistage adaptés à divers contextes culturels pour un accès équitable aux soins (Shaw et al., 2021). L'Inventaire de la Peur de la Récidive du Cancer (IPRC) est l'outil le plus largement validé pour mesurer la PDR, mais son utilisation clinique reste limitée, notamment chez les populations francophones, en raison de sa longueur et de l'absence de scores seuils (Simard & Savard, 2009).
Les innovations en oncologie permettent que nombre de patients atteints de cancer avancé peuvent vivre plus longtemps qu’auparavant. Ils se distinguent des patients en rémission ainsi que des patients en situation palliative ayant une espérance de vie estimée à moins d’un an (Owusuaa et al., 2022). Leurs peurs ne concerneraient donc pas la récidive, mais plutôt la progression de la maladie (Coutts-Bain et al., 2022). Leur état psychologique se distingue également des préoccupations des patients en fin de vie (Nissim et al., 2012). La peur de la progression est incluse dans la définition de la PDR (i.e. « peur ou inquiétude que le cancer revienne ou progresse », Lebel et al., 2016). Chez les patients en phase métastatique de la maladie, la peur de la récidive est peu étudiée dans la littérature (Coutts-Bain et al., 2022 ; Yang et al., 2023). Il s’agit donc d’en explorer les spécificités à ce stade de la maladie comparativement au stade non métastatique.
Ce projet de recherche vise à déterminer la prévalence des formes sévères de PDR nécessitant une prise en charge psychothérapeutique spécifique dans le contexte hospitalier oncologique, en ciblant les cancers du sein et pulmonaire. Les objectifs secondaires incluent : 1) déterminer les scores seuils de l'échelle à 9 items de l'IPRC pour chaque type de cancer, 2) identifier un item de l'IPRC permettant un dépistage rapide de la PDR en pratique clinique, notamment sous forme digitale, 3) explorer qualitativement l'expérience de la peur de la récidive en fonction du stade (métastatique vs non-métastatique).
Ce projet a un intérêt multiple pour le public. D’abord, il permet de repérer les patients nécessitant une aide psychologique face à la peur de récidive de cancer ou la peur que le cancer progresse. D’autre part, le projet vise également à aider les soignants à mieux reconnaître les patients nécessitant une aide psychologique face à la peur de la récidive ou de la progression de la maladie. Enfin, l’étude nous permettra de mieux comprendre cette problématique afin de développer des interventions psychologiques bénéfiques.
Population étude :
200 patients (100 patients avec un cancer du poumon et 100 patients avec un cancer du sein) pris en charge de septembre 2025 à septembre 2027
Patients âgés de 18 ans ou plus
Diagnostic clinique ou anatomopathologique de cancer primaire ou récidivant, du sein (localisé/loco-régional ou métastatique), ou d'un cancer du poumon de stade 1 ou 2, ou de stade 3 ou 4, ou d'une évolution métastatique d'un cancer du sein ou du poumon.
Trois mois après la fin des traitements ou trois mois après la consultation d’annonce en cas de rechute métastatique dans l'un des deux centres de cancérologie (Institut Curie Paris & Saint-Cloud).
Capacité cognitive à remplir un questionnaire.
Capacité ou non refus d’exprimer une non-opposition à participer à l’étude.
Être capable de lire et de comprendre la langue des questionnaires (i.e. français).
Critères de non-sélection de la population concernée :
Participation à une autre étude susceptible d’interférer avec celle-ci.
Rencontre des difficultés de compréhension de la langue française.
Personnes privées de liberté ou sous tutelle (y compris la curatelle).
Impossibilité de se soumettre à l'étude pour des raisons géographiques, sociales ou psychologiques.
Méthode et analyse des données : Analyses statistiques pour les données quantitatives (questionnaires) et analyse qualitative pour les données qualitatives (entretiens).
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Indispensable à la réalisation de la recherche
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
« L'Institut Curie, en tant que responsable du traitement, garantit les droits des articles
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