Pleiocytose marqueur de poussée dans la SEP rémittente-récurrente : corrélation avec la présence de lésions réhaussées par le Gadolinium sur l’IRM.
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La sclérose en plaques est la pathologie inflammatoire chronique du système nerveux central la plus fréquente et représente la 1e cause de handicap sévère non-traumatique chez l’adulte jeune. Les récentes études ayant permis de démontrer une correlation significative entre le handicap à long terme et le taux de poussées dans les deux premières années de la maladie (1), les dernières recommandations de l’ECTRIMS publiées en 2018 (2) recommandent l’initiation précoce d’un traitement dans la sclérose en plaques de forme rémittente-récurrente. Actuellement, l’activité inflammatoire est définie sur l’IRM cérébrale et médullaire par une prise de Gadolinium d’une lésion, par l’apparition d’une nouvelle lésion ou par l’élargissement d’une lésion pré-existante comparativement à une précédente IRM (3,4). Cependant, il existe des difficultés d’accès à l’IRM en France (5), ainsi que des disparités entre les différents champs magnétiques utilisés en terme de sensibilité et d’expérience de l’opérateur. Par ailleurs, il a été démontré la présence de dépôts intra-cérébraux notamment dans les ganglions de la base après exposition prolongée au Gadolinium, dont la significativité pathologique est pour le moment indéterminée (6) ce qui encourage la nécessité d’utilisation d’autres marqueurs d’activité inflammatoire.. La présence de bandes oligoclonales dans le liquide céphalo-rachidien est un marqueur d’activité inflammatoire chronique intégré récemment comme critère de dissémination temporelle lors de la révision des critères de Mc Donald en 2017 (3,7). Il ne peut cependant pas être utilisé au cours du suivi des patients devant l’absence de corrélation avec la présence d’une poussée clinique (8,9). Plus récemment, les neurofilaments à chaines légères, connus en tant que biomarqueur d’altération neuroaxonale (10,11), ont été proposés en tant que marqueurs d’inflammation tant aigue que chronique dans la sclérose en plaques avec la mise en évidence d’une corrélation entre un taux sérique élevé et la présence d’une poussée clinique et radiologique (11–14), ils sont cependant non disponibles en pratique pour le moment.. La pleiocytose est définie par un taux de leucocytes dans le liquide céphalo-rachidien supérieur. cellules/mm3. Dans la sclérose en plaques, elle est présente dans environ 50% des cas, majoritairement lymphocytaire (15–17). De récentes études retrouvent une prédominance de pleiocytose dans les formes rémittentes-récurrentes (18) mais ces données restent controversées (15). Plus récemment, l’étude de Gout and al. retrouvait un risque de conversion plus élevé de syndrome cliniquement isolé vers une sclérose en plaques chez les patients présentant un taux élevé de leucocytes dans le liquide céphalo-rachidien (> 4/mm3) (19).. Par conséquent, la pleiocytose pourrait constituer un biomarqueur d’activité inflammatoire simple, peu onéreux et utilisable en routine dans la sclérose en plaques de forme rémittente-récurrente. Cependant, les études s’intéressant à la pleiocytose dans la sclérose en plaques sont basées sur la survenue d’une poussée clinique (20) ou à partir d’un diagnostic posé selon d’anciens critères (21). La relation entre la présence d’une pleiocytose et la présence de marqueurs radiologiques d’activité inflammatoire selon les critères de Mc Donald révisés en 2017 reste indéterminée.. L’objectif de cette étude est d’évaluer la valeur diagnostique de la pleiocytose comme biomarqueur de poussée inflammatoire dans la sclérose en plaques de forme rémittente-récurrente et sa corrélation avec les données radiologiques.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
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Variables sensibles utilisées
Calendrier du projet
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Encadrement réglementaire
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3
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