Prédiction des rechutes et des infections chez les patients atteints de vascularites à ANCA anti MPO pour lesquels le traitement d’entretien par RITUXIMAB est terminé
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les ANCA anti-myélopéroxydase (MPO) sont fréquemment associés à une atteinte rénale prédominante chez les patients atteints de vascularite à ANCA (VAA). Les avancées thérapeutiques récentes (1, 2) ont permis une amélioration de la survie et un taux élevé de rémission clinique. Cependant, 30 à 50 % des patients (3) présentent une rechute, principalement rénale, entraînant un déclin du débit de filtration glomérulaire (4) et une possible évolution vers l’insuffisance rénale terminale.
Le traitement d’entretien des vascularites à ANCA vise à prévenir les rechutes tout en minimisant la toxicité liée au traitement. Le rituximab, administré tous les six mois pendant deux ans, constitue le traitement d’entretien de référence pour les VAA MPO (5, 6). Toutefois, sous rituximab, 30 à 51 % des patients rechutent dans les sept ans, avec un délai médian entre le début du traitement d’entretien et la rechute de 36 [22–48] mois (7).
Il est donc essentiel d’identifier les facteurs prédictifs de rechute, qui ont principalement été étudiés au moment du diagnostic (8) :
• Au diagnostic :
o Antécédents de poussées de vascularite (7) ;
o Atteinte ORL (principalement chez les patients PR3-ANCA) (7) ;
o ANCA anti-PR3 positifs (9), comparés aux MPO-ANCA ;
o Atteinte pulmonaire (9) ;
o Absence d’atteinte rénale sévère (> 200 μmol/L de créatinine) (10).
• À la rémission :
o Persistance de la positivité des ANCA (11).
• Au cours de l’évolution :
o Persistance de la positivité des ANCA (12) ;
o ANCA PR3 positifs à 12 mois après la fin du traitement d’entretien par rituximab chez les patients PR3-ANCA avec peu ou pas d’atteinte rénale (13).
Cependant, il n’existe pas de données concernant les facteurs prédictifs à la fin du traitement d’entretien chez les patients atteints de vascularite à ANCA anti-MPO. Une étude rétrospective récente menée par la Mayo Clinic a montré que la négativité des ANCA anti-MPO après l’arrêt du traitement d’entretien constituait un facteur protecteur contre les rechutes. À l’inverse, la persistance des ANCA MPO positifs était associée à un risque accru de rechute chez des patients traités principalement par MMF ou azathioprine, avant l’ère du rituximab. Les auteurs suggèrent de maintenir le traitement d’entretien en cas de persistance des ANCA anti-MPO (14).
Avec l’ère du rituximab en entretien, peut-on prédire le risque de rechute à la fin du traitement ? Et comment le mettre en balance avec le risque infectieux dans les mois ou années suivant l’arrêt du traitement ?
Objectif : Identification de facteurs prédictifs de rechutes lors du dernier traitement par RITUXIMAB en entretien d’une VAA MPO.
Méthodologie : RNIPH, rétrospective, multicentrique.
Population : Cette étude s’adresse aux patients admis dans les centres participants pour vascularite à ANCA anti MPO à partir de 2014 avec un traitement d’entretien de Rituximab à dose fixe.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Non communiqué
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
10
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
L’éligibilité des patients sera établie par l’investigateur principal de chaque centre en fonction des critères d’inclusion et de non-inclusion, détaillés ci-dessus.
Les patients éligibles à l’étude seront informés de la conduite de l’étude par l’envoi d’une lettre d’information spécifique à leur domicile. La lettre d’information reprendra les caractéristiques de l’étude.
Au terme d’un délai d’un mois après la date d’envoi de la lettre d’information et en l’absence d’opposition exprimée, il sera considéré que le patient ne s’est pas opposé à sa participation à l’étude et autorise la récupération de ses données issues uniquement de son dossier médical informatisé/ papier.
Conformément à l’Article 86 de la Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, les données des patients décédés dont le professionnel connait le statut vital, et n’ayant pas exprimé d’opposition de leur vivant pourront être collectées dans le cadre de cette étude.