N° 24167638

Quel est le devenir des patients laissés sur place après intervention du SMUR dans le bassin Chambérien : étude analytique descriptive

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients
Sécurité des patients
Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Médecine d’urgence

Bénéfices attendus

Dans le contexte actuel de congestion des urgences hospitalières, il apparaît comme un potentiel bénéfice l’évaluation médicale sur place dans certaines situations en proposant le laisser-sur-place, plutôt que le transport systématique des patients sur les urgences par les sapeurs-pompiers ou ambulances privées.
Ce bénéfice du laissé-sur-place pourra être affirmé comme tel seulement si l’on évalue cette pratique, notamment sur la fréquence de re-consultation du système de soins non programmé. En effet, si les patients laissés-sur-place s’avèrent solliciter de nouveau les services de soins d’urgence de façon précoce, ce bénéfice potentiel s’amoindrirait, en plus d’alerter sur l’exposition des patients aux complications inhérentes à l’allongement du délai de prise en charge.
Il apparaît donc d’intérêt public d’améliorer les connaissances scientifiques sur cette population particulière de patients, qui est actuellement l’objet de peu de recherche sur la question, de par sa singularité dans le paysage des systèmes de santés internationaux.
L’amélioration des connaissances sur le sujet permettra également l’argumentation pour la mise en place ultérieure d’une étude plus ambitieuse, analytique comparative et prospective.

Une des particularités de l’exercice de la médecine pré-hospitalière concerne les patients qui, après évaluation par une équipe de SMUR ne retrouvant pas les éléments d’inquiétude présents lors de l’appel au 15, et se voient proposer de rester sur place sans transport à l’hôpital, ou au contraire aux patients de refuser un transport qui leur a été proposé.

Il existe peu de données dans la littérature concernant le devenir de ces patients laissés sur place. Une seule étude française de 1999 a étudié cette question sur le SAMU 78, et retrouvait notamment une fréquence relativement élevée d’hospitalisation secondaire (6%)1. En revanche, le contexte des services d’urgence ainsi que les pratiques préhospitalières ont largement évolué depuis, et justifie de se reposer la question dans un contexte actualisé. De plus, l’étude en question ne s’intéressait au devenir qu’à 24h des patients, et peut avoir sous-estimé la survenue d’autres complications, motivant à s’intéresser également au devenir des patients à court terme jusqu’à 7 jours dans cette étude.
Il semble également que la majorité des patients laissés sur place comprend insuffisamment les instructions délivrées par le médecin du SMUR2, notamment sur le suivi préconisé et les motifs de rappel au 15, pouvant donc être un facteur de re-sollicitation des services d’urgences ou encore de mauvaise évolution clinique par inobservance.

La littérature internationale ne permet que peu de comparabilité avec la spécificité du système français d’envoyer une équipe médicale pré-hospitalière, à l’instar des autres systèmes de santé se basant sur des équipes paramédicales3
L’objectif de cette étude est donc d’étudier le devenir à court terme des patients laissés sur place par le SMUR, et d’identifier de potentiels facteurs de risques de mauvaise évolution à 48 heures et à 7 jours, représenté par une reconsultation précoce du système de soins non programmé (urgences, réintervention du SMUR).

Parmi les objectifs secondaires de cette étude, il paraît également intéressant d’étudier de potentielles différences de pratiques selon les conditions d’exercice en pré-hospitalier, notamment les facteurs d’accessibilité aux soins (comme la distance par rapport à l’hôpital, la période d’intervention nocturne, week-end, les caractéristiques du plateau technique hospitalier le plus proche etc.), pouvant impacter les décisions du médecin sur place sur le fait d’organiser une prise en charge ambulatoire ou au contraire d’orienter vers le système hospitalier.

Les dossiers des patients laissés sur place par le SMUR du 01/01/2024 au 07/01/2025 seront étudiés.

Seront ainsi recuillies et analysées les variables ci-dessous:
• Reconsultation aux urgences à H+48 et J7 de l’intervention
• Réintervention du SMUR à H+48 et J7
• Hospitalisations secondaires
• Variables individuelles : Âge, sexe
• Mortalité et délai de survenue du décès par rapport à l’intervention initiale
• Variables liées à l’intervention du SMUR :
o Heure de l’intervention du SMUR (diurne/nocturne)
o Période de la semaine (semaine, week-end, jour férié)
o Distance entre le lieu d’intervention et l’hôpital de référence
o Antenne SMUR déclenchée sur l’intervention (Centre Hospitalier de Chambéry, Centre Hospitalier d‘Aix-les-Bains)
o Période de l’intervention (basse saison, haute saison estivale ou hivernale)
o Le temps de médicalisation sur place
o La réalisation d‘actes diagnostiques (examen clinique, ECG, surveillance scopée)
o L’administration éventuelle d‘un traitement sur place lors de l’intervention
o Le motif du laissé sur place (par décision médicale vs par refus de transport du patient)
o Le motif de départ vs le diagnostic côté après intervention

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et financière associées à chaque bénéficiaire
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Date de soins (JJ/MM/AAAA)
Date de décès (JJ/MM/AAAA)
Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Les dates de soins permettront de savoir si la prise en charge a été réalisée en semaine, en week end ou en jour férié, et d’étudier de potentielles différences de pratiques selon les conditions d’exercice en pré-hospitalier, notamment les facteurs d’accessibilité aux soins (comme la distance par rapport à l’hôpital, la période d’intervention nocturne, week-end, les caractéristiques du plateau technique hospitalier le plus proche etc.), pouvant impacter les décisions du médecin sur place sur le fait d’organiser une prise en charge ambulatoire ou au contraire d’orienter vers le système hospitalier.

Le statut vital et la date de décès le cas échéant, pourront permettre d'étude évolution à 7 jours des patients laissés sur place.
L'année et le mois de naissance permettront de calculer l'âge du patient lors de sa prise en charge par le SMUR, et permettre une analyse descriptive de la population étudiée.

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Centre Hospitalier Métropole Savoie ,

Place Lucien Biset 73000 Chambéry 73000 Chambery France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
Florent Chambaz, directeur général du Centre Hospitalier Métropole Savoie

Calendrier du projet

Date de début : 15/07/2025 – Date de fin : 15/07/2026 Durée de l'étude : 12
Etape 1 : Dépôt du projet
11/07/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Information individuelle des patients et possibilité d’opposition, dans le respect de la
MR004. Un délai de 10 jours sera respecté entre l’envoi des courriers d’information et le
recueil de données.

Délégué à la protection des données

Centre Hospitalier Métropole Savoie

Place Lucien Biset 73000 Chambéry 73000 Chambery France

dpo@ch-metropole-savoie.fr