N° 26315183

Questionnaire sur l’alimentation et l’image corporelle en cheerleading.

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Médecine physique et de réadaptation

Bénéfices attendus

I. Justification/ contexte

Le sport est une pratique universelle, vecteur de bien-être et d’épanouissement personnel se déclinant sous différentes formes (Travail et al., 2024). Dans certaines disciplines telles que la gymnastique, le patinage artistique ou encore la danse, l’apparence corporelle joue un rôle central. Ces sports, qualifiés de "sports à visée esthétique", impliquent souvent des attentes particulières en termes de condition physique, de poids et de silhouette, ce qui peut influencer la perception de l’image corporelle et les comportements alimentaires des athlètes.

Le cheerleading, un sport combinant acrobaties, gymnastique, danse et portés, est pratiqué aussi bien en loisir qu’en compétition. Issu de la culture sportive américaine, le cheerleading s’est progressivement implanté en France, où il connaît un développement croissant et gagne en reconnaissance parmi les disciplines sportives à visée esthétique (Flahaut, 2023). Pratiquant ce sport depuis trois ans, j’ai pu en découvrir la richesse mais aussi les exigences, notamment en matière de performance et de condition physique. La pression pour atteindre la perfection, l’importance du dépassement de soi et les attentes spécifiques du milieu en font une discipline exigeante à plusieurs niveaux (Machuca, 2014).

Toutefois, le cheerleading reste marqué par des stéréotypes qui contribuent à façonner la perception qu’ont les athlètes de leur propre corps. Les remarques telles que « mais tu n’as pas le physique d’une pompom girl » illustrent cette stigmatisation persistante. Par ailleurs, l’image véhiculée par la pop culture et les réseaux sociaux renforce ces standards esthétiques en mettant en avant des morphologies spécifiques : des athlètes souvent de petite taille, avec une silhouette fine, correspondant aux tailles XS ou S (Schwabbauer, M. L. 2010). Ces représentations peuvent influencer inconsciemment, les attentes liées à ce sport et donc exercer une pression supplémentaire sur leur perception du corps et potentiellement leur comportement alimentaire.

Les troubles du comportement alimentaire, plus communément appelés TCA, regroupent plusieurs pathologies psychiatriques comme l’anorexie mentale, la boulimie ou l’hyperphagie boulimique (Fiddian-Green, R. G., & Silen, W. 2019). Elles sont caractérisées par une relation dysfonctionnelle à l’alimentation et à l’image corporelle. Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) ces troubles ont un impact sur la santé physique et psychique des personnes atteintes mais aussi sur leur qualité de vie, leur vie sociale, affective et professionnelle (Troubles des conduites alimentaires (TCA), 2024). Les troubles du comportement alimentaire sont bien documentés dans le milieu du sport, particulièrement dans les disciplines à visée esthétique. D’après l’article (Chapa et al., 2022), les athlètes participant à des sports esthétiques signalent davantage de perte de contrôle de l'alimentation et d'hyperphagie que les athlètes participants à des sports non esthétiques ou des non-athlètes. En tant que sport combinant performance physique, esthétisme et jugements extérieurs, le cheerleading expose ses pratiquants à diverses pressions pouvant impacter leur relation avec l’alimentation et l’image corporelle. Les facteurs de risque des TCA chez les athlètes sont multiples, pression de la performance, exigences esthétiques du sport, influence des entraîneurs et des pairs, exposition aux idéaux corporels véhiculés par les médias, et vulnérabilités psychologiques (Durbin, R. P. 2020).

Tous ces facteurs motivent la question de recherche suivante : Quels sont les principaux facteurs influençant les comportements alimentaires des athlètes de cheerleading et dans quelle mesure ces facteurs peuvent-ils favoriser le développement de TCA ?

II. Objectifs

Objectif principal : Identifier les facteurs environnementaux, personnels et sportifs influençant les comportements alimentaires chez les cheerleader.

Objectifs secondaires :
• Déterminer si les exigences spécifiques du cheerleading influencent la prévalence des TCA ;
• Proposer des recommandations pour la prévention et la gestion des TCA dans ce sport.

IV. Méthodologie

• Type d’étude : Étude transversale basée sur une enquête par questionnaire ;
• Population cible : cheerleaders, âgés de 18 ans et plus ;
• Critères d’inclusion :
o Pratiquer le cheerleading en loisir ou en compétition,
o Pratiquer le cheerleading depuis 1 an ou plus,
o Tout niveau inclus (1 à 7),
o Accepter de répondre au questionnaire anonymement ;
• Critères d’exclusion :
o Personnes ne pratiquant pas le cheerleading,
o Refus de participation ;
• Outil de collecte des données : Questionnaire anonyme en ligne comprenant des questions sur le profil des participants, la perception des pressions environnementales et sportives, les comportements alimentaires et les besoins de prévention ;
Statistiques envisagées : Des analyses descriptives seront réalisées pour caractériser l’échantillon (sexe, rôle dans l’équipe, etc.) en calculant par exemple les moyennes, écarts-types et pourcentage.
Des tests de corrélation (comme le test du chi² pour les variables qualitatives, ou des corrélations de Spearman pour les variables ordinales) seront ensuite menés pour explorer les liens entre les comportements alimentaires à risque (restriction, culpabilité alimentaire, compensation, perte de contrôle, etc.) et les différents facteurs déclenchants ou influents tels que : le rôle dans l’équipe (fly vs base), le niveau de compétition (loisir vs compétition), le genre, l’exposition à des pressions extérieures (coach, coéquipiers, réseaux sociaux etc.), la perception de l’image corporelle véhiculée par le cheerleading ou encore la comparaison sociale. L’objectif sera d’identifier s’il existe des profils plus à risque ou des facteurs particulièrement corrélés à l’apparition de comportements alimentaires problématiques.

Enfin, les réponses aux questions sur la prévention et la sensibilisation permettront d’évaluer les besoins perçus par les athlètes et d’orienter les futures actions de prévention.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Autre

Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)

Habitude alimentaire, image de soi et besoin de prévention

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Enquête(s)

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Aucune

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Université, école, structure de recherches dans le domaine médicale / épidémiologique / pharmacovigilance

Responsable de traitement 1

Pouvreau

Bâtiment Michel Royer, Rue de Chartres, Orléans 45100 45100 Orléans France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Calendrier du projet

Date de début : 22/09/2025 – Date de fin : 22/06/2026 Durée de l'étude : 9
Etape 1 : Dépôt du projet
10/09/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Oui

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Dans un projet de recherche, les droits des articles 15 à 20 du RGPD garantissent aux participants un contrôle sur leurs données personnelles. Le chercheur informe les participants sur le traitement de leurs données (droit d'accès) et leur offre la possibilité de corriger les informations inexactes (droit de rectification). Si un participant retire son consentement, il peut demander la suppression de ses données (droit à l'effacement), sauf si ces dernières sont encore nécessaires pour la recherche. En cas de désaccord sur l'usage des données, les participants peuvent limiter leur traitement (droit à la limitation). Enfin, si les données sont transférables, les participants peuvent les récupérer et les réutiliser ailleurs (droit à la portabilité). Le chercheur veille à respecter ces droits tout en assurant la confidentialité des informations traitées en laissant ses coordonnées aux participants.

Délégué à la protection des données

Université d'Orléans

Avenue du Parc Floral 45100 Orléans 45100 Orléans France

dpo@univ-orleans.fr