RESARC

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Objectifs poursuivis

Domaines médicaux investigués

Bénéfices attendus

La sarcoïdose est une maladie inflammatoire systémique d’étiologie non connue. C’est une maladie caractérisée par la formation de granulomes non caséeux dans divers organes, les plus fréquents étant les poumons et les ganglions lymphatiques, mais également d’autres sites (cutané, oculaire, neurologique, hépatique, etc…). Les cellules de l’immunité les plus impliquées sont les lymphocytes T et les macrophages, et il est admis que l’environnement (exposition silicone, silicates, …) et les évènements infectieux (1,2) pourraient avoir un rôle dans le déclenchement de la maladie. Plus récemment, des prédispositions génétiques ont également été mises en évidence chez des patients ayant des sarcoïdoses chroniques (1). L’évolution de cette maladie est variable, allant de la rémission spontanée aux formes chroniques ou avec rechutes, et également le décès dans 0.5 à 5% des cas (2).
La progression de la maladie est variable et imprévisible, l’évaluation de son activité et celle de la réponse thérapeutique sont difficiles, la prise en charge et le suivi sont non codifiés, les facteurs de progression étant encore non connus. Le taux de rechute ou de forme chronique de sarcoïdose varie selon les études de 10 à 30%(2–4), ce qui est loin d’être négligeable au vu de la fréquence de cette maladie
On retrouve quelques articles dans la littérature s’intéressant aux facteurs de risque de progression de la sarcoïdose. Une étude de Peros-Golubicic publiée en 2001 (5) réalisée sur 60 patients retrouvait un intérêt au dosage de l’élastase et de l’albumine dans le LBA dans l’évaluation pronostique de patients atteints de sarcoïdose d’expression pulmonaire. Une revue de 2019 de Bergantini (6) s’intéressait aux biomarqueurs associés aux rechutes de sarcoïdose, et identifiait le KL-6 comme marqueurs d’évolution de fibrose pulmonaire et la chitotriosidase comme plus spécifique et corrélée aux formes extra pulmonaires de sarcoïdose. Enfin des facteurs génétiques ont également été mis en évidence chez des patients ayant des formes chroniques avec un rationnel physiopathologique sous-jacent, comme expliqué dans la revue de Anna Malkova publiée en 2022 dans Frontiers in medicine