Valeur prédictive de l’endoscopie sous sommeil induit sur l’indication chirurgicale dans les Syndromes d’apnées obstructives du sommeil
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie qui touche. 15 % de la population adulte française et plus de 30% des sujets de plus de 65 ans. Il s’agit de collapsus répétés des voies aériennes supérieures lors du sommeil conduisant à des interruptions de la ventilation (apnées) ou de réductions significatives de la ventilation (hypopnées). Balagny et al. ont mis en évidence la survenue d’une hypertension artérielle chez des patients dépistés positifs pour un syndrome d’apnée du sommeil dans une cohorte française en population générale. Il est, par ailleurs, établi que les apnées du sommeil augmentent le risque de troubles cardiovasculaires, comme un syndrome métabolique (associant une obésité abdominale et des troubles du métabolisme), une hypertension, des troubles du rythme cardiaque notamment la nuit, une athérosclérose (dépôts de plaques d’athérome sur la paroi des artères) ou encore un diabète de type 2. Ces différentes complications augmentent le risque d’accident cardiovasculaire de type arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, et exposent à un risque de décès prématuré (Inserm). Le traitement de choix est la ventilation nocturne en pression positive, rendue possible par l’utilisation d’appareil respiratoire (Pression Positive Continue ou PPC). Les alternatives à la PPC sont le port d’une Orthèse d’Avancée Mandibulaire (OAM) nocturne qui avance la mâchoire et permet d’obtenir une ouverture pharyngée, et la chirurgie chez certains patients sélectionnés. Le phénomène à l’origine des apnées est dû à un relâchement des muscles de la paroi du pharynx situé à différentes hauteurs. Cette obstruction est favorisée par des particularités anatomiques propres à chaque individu. L’examen clinique peut permettre de détecter certaines anomalies (amygdales volumineuses, voile du palais obstructif, base de langue proéminente, épiglotte anormale) et de proposer une chirurgie visant à lever l’obstruction. Il reste néanmoins difficile d’affirmer que l’anomalie détectée est réellement à l’origine de l’obstruction et les échecs de la chirurgie sont fréquents. L’endoscopie sous sommeil induit se développe depuis environ 10 ans en France. Cet examen, largement répandu dans le monde, reste encore confidentiel en France. Elle consiste, au bloc opératoire, à induire un sommeil médicamenteux (drogues spécifiques délivrées par un anesthésiste) et réaliser une fibroscopie pharyngolaryngée. Le médecin ORL peut alors visualiser « en direct » le site et l’origine de l’obstruction pendant une apnée.. . L’objectif principal est d’évaluer l’intérêt de l’endoscopie sous sommeil avant de poser une indication chirurgicale chez un patient présentant un syndrome d’apnée de sommeil. L’objectif secondaire est d’évaluer la fiabilité de l’endoscopie sous sommeil.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Variables sensibles utilisées
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Numéro d'autorisation CNIL
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
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