N° F20231025151114

Soigner, soulager, accompagner à l’ère post-covid. Entre souffrance au travail et crise des vocations. Etude POST-COVISP

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Objectifs poursuivis

Organisation des établissements de santé
Autres

Domaines médicaux investigués

Cancérologie
Cardiologie
Neurologie
Pneumologie
Gériatrie
Autres

Bénéfices attendus

L’ensemble du monde de la santé fait aujourd’hui face à des démissions massives et inédites de soignants. Que s’est-il passé durant ces années de pandémie pour aggraver la crise que traverse l’hôpital depuis déjà au moins 2 décennies et dont un des principaux marqueurs est la pénurie de soignants ? Si plusieurs études se sont intéressées aux facteurs associés au turn-over et au burn-out¸ cette étude s’appuie également sur 4 hypothèses issues des résultats de l’étude COVISP réalisée entre 2020 et 2022 en lien avec un délitement des espaces de discussion et de la coopération, une trahison des règles de métier conduisant à une souffrance éthique, une incapacité à contenir la massivité de la souffrance par des mécanismes de défense devenus insuffisants et une diminution du plaisir au travail notamment par la disparition des temps de convivialité dans les équipes. Ces hypothèses ont permis d’aboutir à la question de recherche suivante :

Dans quelle mesure la crise des vocations soignantes et la souffrance au travail des soignants est-elle liée aux difficultés à faire vivre leurs règles de métiers en contexte épidémique et post-épidémique ?

L’objectif principal de cette étude est d’aboutir à une meilleure compréhension des conditions favorables à la dynamique du plaisir au travail en période post-épidémique. Il se décline ainsi en deux parties :

- mieux comprendre les difficultés auxquelles les soignants ont fait face depuis le mois de mars 2020 et pourquoi certains d’entre ont décidé de quitter leur poste ou leur métier ;

- mieux comprendre à quelles conditions le travail est soit pathogène, soit structurant pour la santé mentale et physique des soignants en période épidémique et post-épidémique.

Cette étude permettra, au plan scientifique, de recueillir des données relatives aux liens entre l’organisation du travail et la santé mentale des soignants aux prises avec la maladie grave et la fin de vie en période post-épidémique via l’investigation du rapport subjectif au travail des professionnels du soin. De même, recueillir le vécu subjectif permettra de mieux comprendre les raisons qui ont conduit des milliers de soignants à quitter leur poste depuis le mois de mars 2020. Les données obtenues pourront-être ainsi mobilisées par les institutions et les pouvoirs publics afin de créer ou enrichir des dispositifs de prévention et d’accompagnement des professionnels du soin en matière de santé mentale au travail.

La méthode d’Autres sources choisie, à savoir celle de la psychodynamique du travail, tient compte du fait que l’investigation relève du champ de l’action, c’est-à-dire que le travail d’Autres sources, en modifiant le rapport subjectif au travail des participants, peut transformer les situations de travail dans lesquelles ils sont engagés. Cette étude permettra donc de transformer les pratiques tout au long du processus d’Autres sources et se rapproche en cela d’une recherche action.

Cette étude permettra en outre de mieux cerner les règles de métier propres au travail auprès de personnes gravement malades et en fin de vie que les soignants peinent à faire vivre en raison du contexte et de proposer des pistes d’action visant à assurer leur conservation et leur transmission.

Les pouvoirs publics cherchent actuellement à repenser l’organisation des établissements de santé en intégrant de manière plus importante les acteurs de terrain dans la délibération, la réflexion et les décisions. En cela, ce projet de recherche entre totalement dans les perspectives de santé publique actuelles et contribuera à proposer des réformes et des nouvelles organisations du travail plus à même de contribuer au plaisir au travail des soignants et à alimenter le désir de travailler dans ces métiers.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux conditions sociales, environnementales, aux habitudes de vie et au contexte socio-économique des personnes concernées
Autres

Source de données utilisées

Autres sources

Composante(s) de la base principale du SNDS mobilisée(s)

Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération) (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Maison médicale Jeanne Garnier

106 avenue Emile Zola 75015 PARIS

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

Institut de psychodynamique du travail

7 Rue Clovis 75005 PARIS

Calendrier du projet

Terminé
Date de début : 03/10/2022 – Date de fin : 31/07/2025 Durée de l'étude : 34 mois
Etape 1 : Dépôt du projet
25/10/2023

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence

Numéro d'autorisation CNIL

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Institut de psychodynamique du travail

75005 7 rue Clovis PARIS

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Délégué à la protection des données

Maison médicale jeanne Garnier

106 avenue Emile Zola 75015 PARIS

cborrione@jeannegarnier-paris.org